Certains fabricants proposent leur nouvelle innovation technologique : des peintures dites dépolluantes. Comment fonctionnent elles et quels sont leurs effets ?
Les peintures dépolluantes ne transforment pas le CO2 en oxygène et ne sont pas des filtres à particules. Le principal polluant ciblé est en fait le formaldéhyde. Ce cancérogène est présent dans les logements à travers potentiellement les meubles, le parquet et autres bois traités, les détergents mais aussi la combustion des cigarettes, les feux de cheminées, la cuisine, etc.
La technique de dépollution utilisée appartient généralement à deux grandes familles : la photocatalyse et la captation chimique.
La photocatalyse détruit les molécules chimiques sous l’effet de la lumière, en utilisant du dioxyde de titane qui est ajouté à la peinture.
La captation chimique fonctionne par adsorption (= absorption de surface). Les molécules de la famille des aldéhydes sont fixées par la peinture.
Au vu du secret industriel entourant les formules utilisées, il est difficile de déterminer le fonctionnement précis de chaque peinture, et comme tout produit nouveau il manque encore d’études indépendantes pour confirmer son efficacité à long terme.
L’étude réalisée par le fabricant COMUS pour son produit EFFIPUR montre une réduction de 70% environ du formaldéhyde dans l’air par rapport à la pièce témoin, sous injection contrôlée et constante de formaldéhyde.
Les peintures dépolluantes s’appliquent comme les peintures normales et ne nécessitent pas de technicité particulière, ce qui fait que le coût global de leur réalisation n’est pas beaucoup supérieur à celui d’une peinture classique.